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Les phases de la Lune

Les phases de la Lune
document Palais de la Découverte

Les calendriers se construisent à partir des mouvements célestes. Chaque civilisation, chaque religion s’est dotée de son propre calendrier. Thabit ibn Qura fut un des astronomes qui observa et étudia les mouvements de la Lune pour la mise en place du calendrier musulman.

Ce phénomène, appelé lunaison, a une période de 29,53 jours. Il est dû au changement de position de la lune par rapport à l’axe Terre-Soleil. Le calendrier musulman est construit sur ce cycle.

Le calendrier musulman
Année commune Année abondante
Mouharram 30 30
Safar 29 29
Rabi'-oul-Aoual 30 30
Rabi'-out-Tani 29 29
Djoumada-l-Oula 30 30
Djoumada-l-Tania 29 29
Radjab 30 30
Cha'ban 29 29
Ramadan 30 30
Chaoual 29 29
Dou'l-Qa'da 30 30
Dou-l-Hidjja 29 30
354 355

Le calendrier musulman est formé de cycles de 30 ans composés de 19 années communes et 11 années abondantes.
Les années abondantes sont celles qui portent les rangs 2, 5, 7, 10, 13, 15 ou 16, 18, 21, 24, 26, 29.
Le cycle en cours a commencé le 24 juillet 1990 grégorien ou le 17 abib 1706.
L'année 1424 qui commencera le 5 mars 2003 sera commune car elle occupe le 14e rang du cycle en cours.

Dans des pays comme l’Egypte, situés à des latitudes peu importantes, le phénomène des saisons est très peu marqué.
Depuis le désert, il est facile d’observer les changements d’aspects de la Lune. C’est naturellement que les musulmans ont élaboré un calendrier lunaire : les mois durent 29 et 30 jours en alternance. Sur une année, le mois dure en moyenne 29,5 jours ce qui est assez proche des 29,53 jours de la lunaison.

Comme dans les cas précédents, l'ajout de jour supplémentaire permet de maintenir la concordance entre le calendrier et les phases de la Lune.
Le mois dure en moyenne 29,53 jours, le calendrier est donc en parfait accord avec la lunaison.

Les mois du calendrier musulman ne commencent que lorsque l’on a observé le premier croissant du soir, appelé hilal. Cette observation est sujette à de nombreux facteurs perturbateurs, comme par exemple le mauvais temps.
Or, cette observation fixe le début du mois, comme par exemple
Ramadan : le jeûne ne commence qu’avec l’observation de ce fin croissant. Afin de célébrer au bon moment les fêtes musulmanes, les astronomes arabes, comme Thabit Ibn Qura, ont longuement observé et étudié les phases de la Lune.


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