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Les muqarnas
Le muqarnas ou « stalactites », provenant du grec stalaktos (qui coule goutte à goutte), est une des techniques architecturales les plus caractéristiques de lart arabo-islamique.
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Pour certains, le muqarnas est dabord apparu au Cachemire, pour dautres le procédé architectural est né en Perse. Il se répandit à partir du Ve H. / XIe ap. J.-C. dans le monde arabe. Utilisé pour des raisons architecturales, il intervint aussi comme simple élément décoratif. Al-Kâshî, mathématicien du IXe H. / XVe ap. J.-C., sy est intéressé. Dans son livre, La clef de larithmétique, il donne des méthodes de mesure pour la construction des portes, des arches, des voûtes, des coupoles et des muqarnas dans son chapitre sur la géométrie décorative.
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Coupole du mausolée de Barqûq
Xe H. / XVIe ap. J.-C.
Le Caire (Egypte) |
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Les muqarnas (aux quatre coins) permettaient de passer du carré au cercle dans la construction des coupoles.
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Le muqarnas, un élément décoratif
Complexe Qurqumâs
Xe H. / XVIe ap. J.-C. Le Caire (Egypte) |
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Plafond dun sabil orné de muqarnas
Le Caire (Egypte) |
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Le muqarnas est une application très sophistiquée, en trois dimensions, de principes géométriques : sa composition repose sur une progression arithmétique et la reproduction dunités en forme de nids dabeilles, se superposant les unes aux autres. Ces unités, en bois, en pierre, en stuc ou en céramique, offraient un moyen dune très grande flexibilité pour articuler ou pour diviser des surfaces. On les utilisait soit comme éléments structurant du bâtiment (dôme) ou comme éléments décoratifs ( chapiteaux des colonnes, balcons des minarets, corniches, portes dentrée).
Ce plafond de sabil (fontaine) composé de muqarnas offre au regard un jeu subtil dombre et de lumière qui donne une frappante illusion de perspective.
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Muqarnas en bois
Complexe Barqûq
Le Caire (Egypte) |
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Entrée du complexe Barqûq
Le Caire (Egypte) |
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Les muqarnas sont appelés aussi « nids dabeille ». La structure donne ici limpression dune multitude dalvéoles.
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La troisième face
Un arc qui sort du milieu du segment AA ayant pour hauteur (étendu) la perpendiculaire ON. Sur la perpendiculaire ON, on ajoute le point S de façon à ce que la longueur de OS soit égale a celle de OA. BO =1/8 de OA. Du point B on trace larc AC avec un rayon BA, AC=1/8 du diamètre. Il en est de même pour larc ML
Reliez BCL et prolonger cette ligne en direction de B jusquau point H , BH=AS . Du centre H on trace un arc CT de rayon HC cet arc coupe la perpendiculaire ON au point T. Reliez HT et prolonger la ligne en direction de T jusquau point G avec une dimension de 1/8 de larche
Du centre H tracer aussi larc LG avec un rayon HL , du point G on trace la droite NG perpendiculaire sur TG . Puis reliez les points ONKA pour obtenir la surface complète du parallélogramme rectangulaire ONKA. Ainsi on a limage de la moitié de larche (la stalactite), procéder de même pour la deuxième moitié. Cette méthode convient aux grandes stalactites dont la largeur dépasse
le nombre de 10 brasses
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Al-Kâshî,
La clef de larithmétique (Miftâh al-hisâb)
Le Caire, Bibliothèque nationale dEgypte, cote riyada talat arabi 134 |
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