accueil Expérimenter
retour expérimenter

page précédente


Al-Kindî

Nom : Abû Yûsuf Ya’qûb ibn Ishâq al-Kindî

Dates : né vers 184 H. / 801 ap. J.-C. et mort vers 252 H. / 866 ap. J.-C.

Lieu : né dans la ville de Koufa en Irak, il mourut à Bagdad, capitale de la dynastie abbasside.

Son œuvre : il participa d’une manière décisive au développement des sciences et de la philosophie, soit en traduisant lui-même des ouvrages grecs, soit en encourageant par le mécénat la traduction de certain d’entre eux, soit enfin en popularisant leurs contenus par des commentaires. (lien hypertexte vers Les traductions/former/thèmes)
On lui a attribué entre 270 et 280 écrits, mais seul un petit nombre de ses publications nous est parvenu. Sa trentaine d’ouvrages philosophiques repose essentiellement sur le corpus d’Aristote. En physique, il est connu pour ses écrits en optique, le Livre d’optique (Risâla fî ikhtilâf al-manâzir) traduit en latin sous le titre De aespectibus et le Traité sur les miroirs ardents qui, tout en se rattachant à la tradition grecque, s’enrichissent d’idées nouvelles. Mais, il a également travaillé sur la statique, notamment sur les balances hydrostatiques dans son livre intitulé Grand Traité sur les corps immergés dans l’eau. En mathématiques, il s’est surtout intéressé à la géométrie à travers les Eléments d’Euclide et s’est attaché à certains aspects ludiques des mathématiques, comme la recherche des nombres pensés qui était une sorte de jeu de société très en vogue dans les milieux cultivés de son époque.
En chimie, il nous laisse des travaux importants, en particulier sur la distillation et les parfums. Il est surtout connu pour sa farouche opposition à l’alchimie (lien hypertexte vers la chimie/expérimenter/thèmes), la transmutation des métaux en or.
On lui doit en pharmacopée un livre important sur la connaissance de l’intensité des médicaments composés où il introduit des rapports arithmétiques entre les différents éléments de base qui entrent dans la composition des remèdes. Il publia enfin des travaux intéressants en astronomie, en particulier sur les instruments et en météorologie (sur les marées).

D’après
Ahmed Djebbar, université de Lille 1, Centre d’Histoire des sciences

A retenir : al-Kindî est le premier penseur arabe à avoir facilité l’accès aux œuvres d’Aristote en les commentant, en les enrichissant et en les popularisant à travers son enseignement. Il tenta de concilier les principes de la philosophie aristotélicienne et ceux de la religion musulmane. Il n’eut pourtant que peu d’influence sur le milieu intellectuel en Occident médiéval, probablement parce que ses écrits restèrent peu connus faute de traduction. Seuls ses ouvrages en optique et en pharmacologie ont été étudiés par des savants aussi prestigieux que Roger Bacon, John Pecham et Bradwardine

Al-Kindî
Ibn
al-Haytham