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Les minéraux
Létude des minéraux sinscrivait dans une discipline appelée « science des pierres ». Des auteurs aussi célèbres que Jâbir ibn Hayyân (Geber), al-Farabî ou encore al-Bîrunî ont consacré un ouvrage aux minéraux ou aux métaux précieux dont la précision de la description dénotait un esprit dobservation remarquable.
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Nombreux sont les ouvrages consacrés aux pierres précieuses entre le IIIe H./IXe ap. J.-C. et le VIIIe H./XIVe ap. J.-C.. Ils sintéressaient généralement à laspect linguistique (les différents noms des pierres), à laspect géologique et à laspect esthétique (couleurs, formes, etc.). Les considérations scientifiques sattachaient aux propriétés physiques (dureté, poids) et chimiques (action de certains composants sur les pierres).
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Quant au corindon, comme toutes les pierres dures et transparentes similaires, il se forme à partir d'une eau douce enfermée entre des roches dures pendant très longtemps. Dès que des particules de terre entrent en contact avec elles, elles deviennent plus denses, plus lourdes, plus cristallines et finissent par mûrir sous l'action de la chaleur que dégagent les minéraux qui résistent au feu comme les différentes sortes de corindon, et autres pierres similaires .
Quant aux différentes couleurs du corindon, elles dépendraient de l'intensité calorifique des minéraux. On dit aussi qu'elles résulteraient de la lumière que les astres émettent sur ce type de pierres précieuses et des zones qui sont irradiées par eux dans ces contrées.
On prétend que la couleur noire du corindon proviendrait de Saturne, la couleur verte de Jupiter, la rouge de Mars, la jaune du soleil, la bleue de Vénus, quant à la couleur polychrome, elle serait due à l'action de Mercure et la blanche à la lune. |
Les pierres précieuses
Al-Fârâbî,
Les caractéristiques des minéraux,
des plantes et des légumes secs
Le Caire, Bibliothèque Nationale dEgypte, cote tabia talat 216 |
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