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Le monde musulman
Mamlakat al-Islâm

Dès la fondation du califat de Bagdad (milieu du IIe H. / VIIIe ap. J.-C.) et surtout à partir du IVe H./ Xe siècle ap. J.-C., les géographes se concentrent sur le monde musulman, la mamlakat al-Islâm. Naît ce qu’on pourra appeler la géographie des fonctionnaires qui s’intéresse plus particulièrement à l’impôt, aux frontières, au réseau des routes avec leurs distances et leurs relais. Le commentaire n’est plus seulement l’accompagnement de la carte, mais devient un texte véritable. Il est question de représenter moins la réalité cartographique des divers pays d’Islam que l’image géométrique de leur figuration, réduite à quelques formes simples : rectangle, cercle, triangle, volute et croissant.

Réseau des fleuves en Perse.
Al-Istakhrî,
Le Livre des routes et des royaumes
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte,
cote 199 géographie
Le Sind
Al-Istakhrî,
Le Livre des routes et des royaumes
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte,
cote 199 géographie
Le Tigre et l’Euphrate
Al-Istakhrî,
Le Livre des routes et des royaumes
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte,
cote 199 géographie

Le premier corpus qui constitue ce qu’on appelle « l’atlas du monde de l’Islam » comprend 21 cartes, à savoir une mappemonde, trois cartes des mers principales et dix-sept cartes des différents pays. Les principaux auteurs de ces cartes sont al-Balkhi (307-309 H. / 919-921 ap. J.-C.), al-Istakhrî (323 H. / 934 ap. J.-C.), ibn Hawqal (370 H. / 980 ap. J.-C.) et al-Muqaddasi (375 H. / 985 ap. J.-C.).

Les cartographes musulmans plaçaient le sud en haut de la carte, le nord en bas, l’est droite et l’ouest à gauche. Toute la partie qui se situe dans l’hémisphère sud ne compte pas pour les géographes arabes parce qu’ils pensaient que seul le quart de la terre était habité.

Itinéraire du savoir en Tunisie, CNRS Editions, Paris, 1995.


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