Le portulan était une carte nautique à lusage des marins, exacte représentation de toutes les routes à faire pour relier les ports entre eux, où les distances étaient fixées par lexpérience des jours de mer. En toile de fond, les lignes de rhumbs, différentes du quadrillage des parallèles et des méridiens, indiquaient aux marins les angles de route pour se diriger avec la règle, le compas et la boussole.
Les portulans, connus dès la fin du IIIe H./IXe siècle ap. J.-C, vont prendre leur essor véritable au IXe et Xe H./XVe et XVIe ap. J.-C. dans une période dessor du commerce maritime et des Grandes explorations.
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Ce portulan, orienté Nord/ Sud, Est/Ouest, représente lensemble de la Méditerranée et une partie de la mer Noire.
Selon la tradition, les petits ports sont écrits en noir et les grands ports en rouge. Les îles revêtent une importance particulière pour les navigateurs. Elles sont donc signalées de façon très nette, colorées en rouge ou en bleu.
Les fleuves sont figurés sans tenir compte de leur taille réelle. Seule leur embouchure intéresse les marins, en particulier celle du Nil en rouge et bleu avec le signalement des ports de Damiette, Babilonia (Aboukir) et Rosette.
Le portulan offre en effet une très belle représentation de quelques ports, Alexandrie dont larchitecture semble évoquer le fameux phare, Tripoli, Tunis, Alger, Tanger et pour la rive Nord, Lisbonne à lembouchure du Tage, Séville sur le Guadalquivir, Barcelone, Marseille, Gènes et son célèbre phare « La lanterna », Venise, et enfin Istanbul encore appelé Constantinople portant loriflamme avec le croissant.
Plusieurs roses des vents sur mer ou sur terre ont chacune en leur centre les 32 directions de la gouverne. Les points cardinaux sont indiqués en bleu et les points intermédiaires en rouge. Leur image est identique à celle de la boussole.
Jean-Marie Homet
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