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Les instruments chirurgicaux - 1
Peu dobjets médicaux subsistent car les Arabes navaient pas, comme les Grecs, lhabitude de laisser dans la tombe des instruments chirurgicaux. Les fouilles de Fustât dans le Vieux Caire ont livré de nombreux instruments chirurgicaux des époques ommeyyade et abbasside, semblables à ceux utilisés sous les Ptolémées (IIe siècle avant J.-C.).
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Certains médecins arabes ont entrepris dillustrer ces instruments. Ainsi, al-Zahrâwi, plus connu en Occident sous son nom latin, Abulcassis, a dessiné de nombreux instruments chirurgicaux dans un chapitre de son encyclopédie médicale. Environ trois siècles plus tard, un autre médecin et botaniste dal-Andalus, ibn al-Baytâr a entrepris dillustrer les instruments chirurgicaux en usage à lépoque, dont de nombreux cautères.
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Cautère
Egypte, IIIeH./IXe ap. J.-C.
Le Caire, musée dArt islamique, n° inv 25335 |
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Les opérations chirurgicales pouvaient avoir lieu dans un hôpital, chez le praticien ou à domicile. Les malades pouvant se déplacer et les pauvres venaient chez le praticien. Les infirmes et les riches se faisaient opérer chez eux. Le médecin sy rendait avec ses aides et ses instruments.
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Abaisse-langue en métal
Egypte, IIIe H. / IXe ap. J.-C.
Le Caire, musée dArt islamique, n°inv. 25329 |
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Lamygdalectomie ou ablation des amygdales (glande située au fond de la gorge) était pratiquée depuis lAntiquité. Les médecins arabes ont poursuivi cette pratique et amélioré les instruments utilisés. Ecartant la langue à laide dun abaisse-langue, ils tiraient avec un crochet lamygdale hypertrophiée et la sectionnaient avec un instrument tranchant.
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Ventouse en verre pour saignée
Le Caire, musée dArt islamique, n° inv 7092/2 |
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La pose de ventouse, réalisation du vide, avec ou sans scarification, visait à lévacuation des humeurs corrompues. Pour soutirer le sang, en dehors des ventouses, on recourait à la phlébotomie (incision des vaisseaux) et à la pose de sangsues.
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