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Les poids et mesures

Située au cœur des échanges internationaux, la terre d’Islam fut un foyer d’intense activité commerciale, encourageant le développement des systèmes de poids et mesures.
D’une extraordinaire complexité, ils variaient d’une région à l’autre. En outre, la même dénomination ne recouvrait pas partout les mêmes valeurs. Les poids les plus utilisés étaient le
dirham et le mithqâl. Des mathématiciens se sont intéressés aux poids et mesures tels que Abû al-Wafâ (IVe H./Xe ap. J.-C.) et al-Kâshî (IXe H./XVe ap. J.-C.).


« Une mine de cuivre se trouve à l’extérieur de Takaddâ. Le minerai est extrait du sol, puis transporté à la ville. On le fond à domicile. Quand on a obtenu du cuivre rouge, on en fait des barres d’un empan et demi de long, les unes minces, les autres épaisses. Ces dernières sont vendues à raison d’un mithqâl-or les quatre cents barres. Ces barres servaient de monnaie d’échange. Avec les minces, on achète de la viande et du bois à brûler et avec les épaisses du millet, du beurre et du blé. »

Ibn Battûta, Présent fait aux observateurs, traitant de curiosités offertes par les villes et des merveilles rencontrées dans les voyages.


"Poids spécifique de la matière"
Al-Kâshî,
La clef de l’arithmétique
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte,
cote riyada talat arabi 134

Le tableau ci-contre donne le rapport poids/volume de quelques métaux, pierres précieuses et autres matières, tels que l’ivoire, le verre, etc. avec une très grande précision. Deux systèmes de numération coexistent (lettres et chiffres).


« Le sirop d’hysope est recommandé dans le traitement de la toux et des difficultés respiratoires. Ce médicament se compose d’hysope sèche, de graines de fenouil, d’anis, de graines de céleri, d’une tige de réglisse épluchée et broyée ; cinq dirhams de chaque ingrédient, du jujube, cinquante grains de chacun. Le tout est trempé dans huit livres d’eau chaude. Et le mélange est cuit jusqu’à évaporation de la moitié de son poids. Ensue, on filtre le liquide et on y ajoute du sucre blanc ( la quantité de sucre ajoutée est égale à celle du liquide). Le tout est porté à nouveau sur le feu jusqu’à ce que le liquide soit consistant »
"Poids des ingrédients entrant dans la composition d’un médicament"
Daud el Israeli,
Méthode de l’échoppe en médecine
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte, cote tab arabi 488

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