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Les mathématiques dans les arts décoratifs

La tendance à limiter les représentations figurées en terre d’Islam mena tout naturellement au développement d’autres types de décors. Ainsi, l’art omeyyade consacra les représentations de la nature. Dans la mosquée de Damas, l’élément végétal prédominait dans les mosaïques murales. A la période abbasside, les motifs végétaux stylisés voisinaient avec des dessins semi-abstraits qui se répétaient à l’infini. L’art fatimide est redevable de la tradition abbasside. Un type de décoration des grandes surfaces apparut, qui allait devenir l’une des formes les plus répandues de l’art abstrait islamique. Les motifs linéaires répétés, en se superposant, faisaient naître des formes géométriques (étoiles, polygones, triangles). On les employa dans les sculptures sur pierre et sur bois destinées aux mihrabs – élément architectural et décoratif qui marquait l’emplacement et la direction de la prière -, aux minbars – chaire à degrés, souvent escalier à plusieurs marches- et aux portes, dans les décorations architecturales. Sous les Fatimides, les bois incrustés d’ivoire et de nacre, répétaient à l’infini des formes polygonales imbriquées les unes dans les autres. Minbars et mihrabs étaient ciselés avec adresse.

Minbar en pierre vu de profil
Complexe Barqûq
Le Caire (Egypte)

Les mosaïques des mosquées étaient liées à quelques propriétés arithmétiques et géométriques élémentaires. Le principe de construction reposait sur un réseau polygonal (losanges, pentagones, hexagones ou triangles isocèles). Il existait plusieurs types de pavage. Dans le pavage régulier, un seul polygone est utilisé. Dans le pavage semi-régulier, tous les sommets des polygones sont superposables par une isométrie.


Panneau de céramique
Le Caire, musée d’Art islamique, n°inv. non enregistré.

Le panneau de céramique est ici un assemblage de formes géométriques. Un seul polygone est utilisé : les hexagones se reproduisent à l’infini, mais les motifs ne sont pas obligatoirement les mêmes. On retrouve des éléments floraux et l’étoile caractéristique de l’art islamique.


Partie d’une fontaine en marbre
avec motifs géométriques
Egypte, époque mamelouke (VIIIe H. / XIVe ap. J.-C.)
Le Caire, musée d’Art islamique, n°inv. 4568.

Frise d'un panneau de l'ensemble Barqûq
Le Caire, Egypte

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