La chirurgie - 2

De la cautérisation du nerf sciatique. Si le patient éprouve une douleur dans la hanche à cause du froid ou de l’humidité, et s’il est traîté par un médicament prescrit dans la classification précitée mais que le remède est inutile ou que la douleur devient chronique, il faut cautériser la hanche, soit à l’huile bouillante soit au fer rouge. Trois brûlures d’une profondeur convenable doivent apparaître en forme de triangle, comme on voit sur le schéma ci-contre, séparées par une distance d’un pouce. Tu recours, si tu le veux, au cautère de fer rond, déjà présenté dans la cautérisation de la hanche déboîtée, en brûlant toute la hanche et en creusant l’épaisseur de la peau. Cette intervention s’appelle cautérisation du sciatique. Si la douleur affecte la hanche seulement et non la cuisse ni la jambe, il faudra cautériser deux fois la partie indiquée dans sa cuisse et cautériser quatre pouces en haut du tendon d’Achille vers le côté extérieur de la jambe: on utilisera alors un cautère-couteau d’une profondeur creusant l’épaisseur de la peau. Si le patient signale que la douleur s’étend vers les orteils, le médecin le traîtera par les pointes de feu trois ou quatre fois ou plus. Si la douleur est située sous la rotule, il ne faudra cautériser qu’une seule fois avec le cautère-couteau. La cautérisation est à manier avec précaution pour ne pas affecter une grande artère ou un nerf : ainsi, tout le pied serait affecté par la gangrène qui provoque la diarrhée et entraîne la mort du patient.

Soin des dents La détérioration des dents propre à la vieillesse n’a pour seul traitement que le renforcement de la gencive par des produits astringents. Lorsque les dents sont attaquées, il faut les nettoyer en insistant sur les couronnes puis utiliser ce qui peut les renforcer et les fortifier. Les douleurs dentaires, qu’elles soient un tison dans le collet ou dans la cavité pulpaire qui se trouve au-dessous, nécessitent l’usage de médicaments forts accompagnés de vinaigre subtil afin de transporter la force du remède à l’intérieur pour qu’il soit efficace. Quand le mal de dents est accompagné d’une inflammation de la gencive, il faut effectuer une saignée d’une veine du bras (al-kifal, veine où s’effectuaient les saignées pour guérir notamment des maux de tête) et, si cela ne suffit pas, effectuer une saignée dans les deux veines qui se trouvent au bas de la langue. On le fait avec une ventouse puis on administre une purge au malade qui doit ensuite se gargariser avec du vinaigre et de l’eau de rose pour se rincer la bouche. Si la douleur reste intense et accompagnée d’une inflammation et de palpitations, il vous faut broyer du camphre avec un grain d’akrkarha (plante que l’on sèche et broie jusqu’à obtention d’une poudre blanche utilisée dans la composition de remèdes) et le mettre sur les racines des dents endolories, puis appliquer un coton trempé dans de l’huile de rose. Si la douleur persiste, prenez un carat d’opium dilué dans une goutte d’huile de rose et appliquez la solution. Si la douleur persiste encore, scarifiez les racines de la dent. Dans le cas où la douleur n’est accompagnée ni d’inflammation ni de palpitation dans la bouche et dans la face, et consécutive à la consommation d’une trop grande quantité de viande ou d’aliments froids, il faut administrer une purge au patient qui se gargarisera ensuite avec une solution de poivre et de azkar (herbe verte en forme de papyrus, très odorante et utilisée comme médicament).