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La pharmacopée - 2

La boisson à base de rose sert à calmer le mal de tête dû au vin, pour stimuler l’estomac et le purger.
Selon El Malaki, elle est composée de roses fraîches dépouillées de leurs calices et de leurs graines (2 livres).
Mettre dans un récipient propre, verser 10 litres d’eau, faire bouillir, filtrer, ajouter 2 livres de sucre pour chaque litre d’eau, enlever la mousse au fur et à mesure jusqu’ à ce que la boisson soit épaisse, puis la servir froide.

Préparation médicinale à base de boutons de rose
Daud el Israeli,
Méthode de l’échoppe en médecine
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte, cote tib taymur 315


Al-Ghâfîqî,
Livre des simples
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte, cote tib taymur 389

Les médicaments simples firent très tôt l’objet d’une classification. Il était d’usage de présenter les médicaments par ordre alphabétique. Certains médecins, comme ibn al-Jazzâr (IVe H. / Xe ap. J.-C.) ou al-Ghâfîqî (VIe H. / XIIe siècle ap. J.-C.) les classèrent selon le degré de leurs qualités ou choisirent de les présenter sous forme de tableaux synoptiques. La classification des médicaments simples s’appuie ici sur l’identification de leurs propriétés, rapportées en particulier aux qualités fondamentales : médicaments froids ou chauds par exemple.
Notons que la présentation en tableau facilite la mémorisation et se justifie à la fois par des raisons logiques, pédagogiques et esthétiques.


Classement des médicaments simples
par ordre alphabétique
Ibn al-Baytâr,
Le livre des médicaments simples et des aliments
Le Caire, Bibliothèque nationale d’Egypte, cote tib talat 599

Cette œuvre, du grand botaniste d’al-Andalus, ibn al-Baytâr (mort en 646 H. / 1248 ap. J.-C.), tient une place importante dans l’histoire de la pharmacie arabe. Le traité cite, à partir de 260 sources environ, pas moins de 2400 noms de drogues médicinales, dont le tiers correspond à de simples synonymes, ce qui ramène le nombre de drogues recensées à environ 1400, dont 400 inconnues des médecins grecs.
La camomille (
babounj) est présentée à la lettre B. Il existe trois variétés de camomille qui se distinguent par leur couleur. Les feuilles sont petites et fines, la tige est très longue. On trouve la plante sur les bords de route. La cueillette a lieu au printemps.


Préparation médicinale
contre les morsures de serpent
Galien,
Thériaque
995 H. / 1587 ap. J.-C.
Le Caire, Bibliothèque Nationale d’Egypte, cote tib 166

Le mot thériaque du grec thêriakos, de thêr, bête féroce, désigna d’abord des préparations complexes utilisées pour combattre les effets des morsures de serpent et de bêtes sauvages. Une certaine connaissance des poisons et de leurs antidotes présumés existait déjà en Mésopotamie et dans l’Egypte pharaonique. (…)
Après sans doute une étape à Alexandrie où de nombreux auteurs et commentateurs, dont Paul d’Egine, s’intéressèrent aux poisons et contrepoisons, les thériaques entrèrent dans la pharmacopée arabe où elles constituaient une forme médicamenteuse reconnue, mentionnée dans les œuvres d’ibn Mâsawayh, Hunayn ibn Ishâq, al-Râzi et bien d’autres.

Jeanne Mouliérac, "Les thériaques", in La médecine au temps des califes, Paris, Institut du monde arabe (IMA), Paris, 1996.


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